Bolkestein 2 : le retour (0)
Dans notre série “Chirac s’engage sur l’annulation de la directive Bolkestein” (cf. son intervention lors d’un meeting avec Schroeder), nouvel avancement des évènements :
C’est reparti, la directive Bolkestein ressurgit. La Commission du Marché Intérieur s’est montrée le 22 novembre favorable à cette directive, y compris le fameux principe du pays d’origine, véritable incitation au dumping social. Qui plus est, cette directive serait ouverte à un secteur très large de services, dont la santé par exemple.
On attend donc avec impatience le vote du Parlement le 14 février prochain.
L’avenir du capitalisme (0)
Est-il possible de réguler les marchés du monde ? Ou sommes-nous voués à suivre, désarmés, les embardées d’un système chaotique et frénétique ? Jean-Luc Gréau indique pourquoi il est devenu nécessaire de rationaliser le capitalisme, au moment où celui-ci montre sa fragilité et ses incohérences. Le chemin vers l’intégration mondiale est balisé par les faillites récurrentes de nombreuses économies et des scandales d’entreprises d’une gravité sans précédent. La bourse contemporaine, cœur idéologique du système, fonctionne à rebours de son principe fondateur : les fonds d’épargne collective, qui devraient financer les entreprises ; les soumettent en fait à un régime de prédation. Pour mettre fin à ces anomalies, Jean-Luc Gréau propose des remaniements d’envergure : création de grands marchés communs régionaux, protégés de l’extérieur, sur le modèle du Marché commun européen d’origine ; régulation et garantie de la dette des pays emprunteurs par un Fonds monétaire international rénové : association contractuelle des entreprises et de leurs actionnaires en vue de leur coopération effective. et dépérissement simultané des bourses qui ont perdu leur raison d’être.
Jean Luc Gréau
L’avenir du capitalisme, Ed. Gallimard
Une autre économie est possible ! (0)
Peut-on échapper à l’économie ? Elle imprègne fart, le sport, le sexe et la guerre ; elle engage le quotidien de la ménagère comme celui du manager. La ” marchandisation de la vie ” devient l’hymne de l’époque, et les économistes sont ses farauds apôtres, capitaines autoproclamés à la proue du ” progrès ” de l’humanité. Le rationnel est leur sextant, le quantifiable est leur boussole. Entre toi de la jungle et productivisme acharné, cartels et stock-options, la statistique quadrille leur parcours. Des kilos d’équations lestent leur ” raison raisonnante “. Tout juste admettent-ils qu’une main invisible leur vient parfois en aide, altruiste ou impérieuse selon les cas. C’est oublier que l’homme n’est pas, mais alors pas du tout, rationnel. Et que l’économie est avant tout une réflexion sur le partage. Qui regarde le gâteau, qui tient le couteau ? Une autre économie est-elle possible ? L’esperanto économique est-il le jargon d’une science dure, le sabir d’une science motte, ou le cache-misère d’une science nulle
Traquant les fioritures et les pseudo-concepts, cet Antimanuel permet à chacun de s’armer pour comprendre la harangue des chefs de la guerre économique. Car dans le monde des comptes, il ne faut pas s’en laisser conter. Sur un ton léger mais incisif, Bernard Maris convoque tour à tour des économistes, de Keynes à Stiglitz, mais aussi, plus inattendus, des philosophes ou des romanciers : Montesquieu, Swift, Jarry, Maupassant, Orwell ou Houellebecq… Ensemble, ils posent enfin un regard neuf sur une discipline réputée austère et répondent à des questions fondamentales : qu’est-ce que la valeur ? la monnaie ? la richesse ? La croissance est-elle une vertu ? Qui osera désormais dire que l’économie est ennuyeuse.
Bernard Maris
Antimanuel d’économie, Ed. Bréat